Kilomètres du Kazakhstan au Koweït

Au Kazakhstan nomade avec la saïga des steppes d’Asie centrale, au-delà du Balkhach aux eaux mêlées de sel, prenez la direction de l’ancienne capitale vers la triple frontière où pousse la forêt de pommes originelles. Dans les célestes montagnes du berger pétrifié s’élève la triple muraille aux marbres scintillants de ce Khan Tengri, prince du ciel et seigneur des esprits, dont les sept kilomètres sont les plus boréals. Remontant le fleuve de glace à travers les roches moutonneuses, contournant les séracs, prenez l’échelle neigeuse vers le monde supérieur à la suite du soleil. Sur les 7010 m de l’altière pyramide, sanglante tulipe dans les feux du couchant, souple irbis défiant la crevasse sommitale, par la lumière restez le maître du paradis.
(Kazakhstan.Travel, KanTengri.kz, Tien-Shan.com, CentralAsia-Travel.com, Kazakh.com, Vernoye-Almaty.kz, TengriTravel.kz, Tengrifund.ru, Abai.kz, Commonwealth of Independent States CIS Legislation: Agreement between Kazakhstan People’s Republic of China and Kyrgyzstan on point of joint of frontiers of three states, Association des amis de Aymak Djangaliev pour la sauvegarde du patrimoine Malus sieversii: L’Origine de la Pomme – A la découverte des forêts de pommiers sauvages du Kazakhstan par Catherine Peix – Hélène Bozzi – Elisabeth Leciak)

Sur l’équateur en son centre le Kenya s’équilibre sur la pointe du mont dont il puise son nom. Depuis le lac sacré jusqu’au lac enchanté, après une partie de billard gagnée face au géant, passant un zèbre blond suivi du serval sombre, saluez le rhinocéros noir ou bien sinon le blanc. Évitant l’arbre à fièvre de la rivière en sang, ni fourbu par le buffle, ni chu par l’éléphant, protégez en Mau Mau la forêt des bois jaunes et rouges aux épines siffleuses de l’assaut colonisateur de la griffe du chat ou de ces crocs de chien, de la pomme épineuse ou de celle de Sodome, de la malédiction des Indes ou de celle du ricin. Entre une nouvelle lune et celle qui est pleine, suivant la course de l’oiseau soleil pour lui offrir l’obole de l’araignée, sans vous engluer dans le marais vertical ni jouer à ce poker du diable, minuscule au sein de la forêt de fleurs, à travers les 20 ruisseaux ou les 10 champs de glace, franchissez le col du lion pour grimper les 5199 m du dauphin des montagnes d’Afrique, paré de plumes d’autruche quand du volcan issaient des roches de nuage et des énigmatites. Affrontant l’hiver la nuit, subissant l’ardeur le jour, passé les glaciales falaises de diamant, dans les cimes du devin massaï qui mit en garde contre le serpent de fer, la porte des brumes vous ouvre le sommet, où tel le vieux Moïse fils du sycomore, vous recevrez le turban prophétique.
(Kenya Wildlife Service Kws.go.ke: Mount Kenya National Park & Reserve, Mountain Club of Kenya Mck.or.ke: Mt. Kenya information, MtKenyaGuides.com, Paukwa.or.ke, Unesco: Parc national – Forêt naturelle du mont Kenya, Bulletin de l’Association de Géographes Français: Le Mont Kenya par René Battistini, Ministry of Natural Resources – Geological Survey of Kenya: Geology of the Mount Kenya Area par B. H. Baker, Facing Mount Kenya – The Tribal Life of the Gikuyu par Jomo Kenyatta)

Coiffé de votre kalpak ou de votre eletchek, au son du komuz en larme d’abricotier, quittez votre yourte grise sise sur les chaudes rives du lac en pleurs d’Issyk pour entrer dans ces monts interdits du Kirghizistan où vous attend le vent aux 1000 démons. En disciple de Manas et des 40 tribus, depuis ce glacier à la petite étoile, montez au piédestal et sur la longue crête, par le col sauvage sur la froide montagne, blotti au creux de glace en dessous l’obélisque, redoutant le gendarme juché sur son chameau, saluez dignement les défuntes dépouilles victimes du sphinx des neiges. Présentant votre hommage au petit prince des roches, fêtant les 20 années de l’éternelle jeunesse, toisant depuis 7439 m les sables du désert, déclinez polyglotte votre victoire au sommet, Jengish en kirghize et Pobéda en russe.
(Tourism.gov.kg, Advantour Kyrgyzstan, Silk Road Adventures Silkadv.com, Mountain.ru)

Au beau milieu de ce grand Pacifique, Gilbert et sa Charlotte patrons de galériens vous souhaitent bon voyage vers les Kiribati. Un peu sous l’équateur l’île perdue d’Océan, la plus occidentale, prit de haut ses plattes sœurs depuis qu’elle se leva pour surmonter les mers. L’histoire s’en est vengée quand elle se vit vendue pour les 24 pennys qu’on appelle deniers. Elle fut écorchée vive pour ses dépôts fertiles faits d’arêtes et de fientes quand elle fut capitale à la mine splendide, ne laissant que des ruines de coraux desséchés. Assoiffée l’île creuse vit ses grottes sacrées souillées et saccagées ne laissant plus ses femmes toutes couvertes d’huile quérir les eaux limpides que les crabes leur donnaient. Massacré du temps d’un empire japonais le peuple fut déporté par l’empire britannique sur une île étrangère, où seuls les rêves lui rappellent les 81 m du cœur de Banaba qui espère vainement la frégate salutaire qui le ramènera de par-delà les flots.
(VisitKiribati.travel Tourism Authority of Kiribati, Banaban.com Come Meet the Banabans par Raobeia Ken Sigrah & Stacey King, The Guardian: The island with no water – how foreign mining destroyed Banaba par Joshua Mcdonald, National Geographic: Our Heart Is on Banaba – A History of Displacement Remembered in Dance – Journey Into Te Bangabanga The Sacred Caves – Life in a Harsh Paradise Surviving Drought on Banaba Island par Janice Cantieri, Journal of Human Rights and the Environment: Flight of the frigate bird – Ocean Island phosphate mining and Project Banaba par Mandy Treagus, Consuming Ocean Island: Stories of People and Phosphate from Banaba et Visualizing te kainga dancing te kainga: history and culture between Rabi Banaba and beyond et Tirawata Irouia: Re-Presenting Banaban Histories et Choreographing Difference: The Body Politics of Banaban Dance par Katerina Teaiwa)

Au Koweït en pente douce à partir du golfe, vers le saillant du pays le plus occidental, près la frontière du grand frère saoudite, et celle du cousin qui eut outrepassé, sur la plaine des graviers de l’aride Dibdibah, où sonne du cheval le sabot et s’étouffe le pas du chameau, balayées par la poussière brûlante soufflée par le chammal, s’élèvent à 290 m les hauteurs désolées d’Ash Shaqaya, dont les fissures recèlent une eau cachée, pour quelque maigre arbuste crû en salinité. Sur le plateau stérile, de modernes génies, nouveaux maîtres du désert, concilient le soleil, et capturent ses flammes, et les vents de tempête qui colportent les sables.
(Britannica, KISR.edu.kw Kuwait Institute for Scientific Research: Shagaya Project, American Institute of Physics AIP.org Conference Proceedings: Shagaya renewable energy park project, Elsevier Renewable and Sustainable Energy Reviews: Climatology of wind variability for the Shagaya region in Kuwait, Elsevier Earth-Science Reviews: An overview of the Tertiary geology and hydrogeology of the northern part of the Arabian Gulf region with special reference to Kuwait, FAO.org: Reconnaissance soil survey of Kuwait, United Nations Economic and Social Commission for Western Asia – Inventory of Shared Water Resources: Neogene Aquifer System Dibdibba-Kuwait Group, International Journal of Environment Agriculture and Biotechnology: Geochemical Processes and Assessment of Water Quality for Irrigation of Al-Shagaya Field-C Kuwait, Geological Structural and Geochemical Aspects of the Main Aquifer Systems in Kuwait par Jawad Al-Sulaimi et Fawzia Al-Ruwaih)

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