JAZZ : LE TENTETTE DE CLAUDE ABADIE

Dimanche 25 mars à 18 h au Temple de Meudon, 14 rue du Bassin, PLEIN JEU se réjouit de recevoir pour la troisième fois le Tentette de Claude Abadie.

Parmi les anciens élèves de l’X qui se sont illustrés musicalement, Claude Abadie est une personnalité incontournable. Clarinettiste depuis 1937, ce jeune homme de 98 ans  a occupé le devant de la scène du Jazz français de l’après-guerre. Son orchestre – duquel faisait partie le jeune Boris Vian à la trompette – tourna en France et à l’étranger et remporta à l’époque les prix les plus prestigieux de plusieurs concours d’orchestres amateurs.

Bien qu’il soit toujours resté amateur, ses talents de musicien n’ont en rien diminué au fil des années : son Tentette actuel est en activité permanente depuis près de trente-cinq ans. Il est resté fidèle au jazz Dixieland.


Le dixieland est un des tout premiers styles de jazz, il fut inventé par les musiciens de Storyville, à La Nouvelle-Orléans. Le nom est une référence à la région du Sud des États-Unis appelée Dixie. C’est une combinaison des fanfares, des quadrilles français, du ragtime, du blues et de l’improvisation collective et polyphonique. Si la taille d’un orchestre n’est pas fixe, il est constitué d’une « première ligne » (front line) de trompette (ou cornet), trombone et clarinette, et une « section rythmique » (rhythm section) composée d’au moins deux de ces instruments : banjocontrebasse ou tubapiano et percussions (batterieplanche à laver, …).

Le terme dixieland s’est répandu après la vente d’un million d’exemplaires du disque de l’Original Dixieland Jass Band en 1917. La musique se joue depuis le début du xxe siècle sans interruption. Louis Armstrong’s All-Stars est l’orchestre identifié au dixieland, même si l’influence d’Armstrong se retrouve dans tout le jazz.

Le son du dixieland se caractérise par un soliste jouant le thème, ou sa paraphrase ou une variation, tandis que le reste de la « première ligne » improvise autour de cette mélodie. Le son est plus polyphonique que les arrangements très stricts de big band ou que les expositions de thème à l’unisson du bebop.

L’avènement du swing, dans les années 1930, mit fin à la carrière de nombreux musiciens de dixieland. Quelques-uns conservèrent leur popularité, alors que la plupart prirent leur retraite.

Avec l’arrivée du bebop dans les années 1940, le style précédent d’improvisation collective tomba en désuétude chez la majorité des jeunes musiciens noirs, tandis que dans la génération précédente des musiciens noirs et blancs continuaient à jouer les styles plus anciens. Alors même qu’ils développaient de nouvelles formes, les bebopeurs connaissaient et appréciaient Armstrong et citaient dans leurs improvisations des fragments de ses enregistrements.

À la fin des années 1940 et pendant les années 1950, le dixieland connut un second souffle, qui ramena sur le devant de la scène des musiciens qui avaient pris leur retraite (par exemple Kid Ory). Beaucoup de groupes de dixieland de cette période imitaient consciemment les enregistrements des orchestres des décennies précédentes ; d’autres musiciens continuèrent à innover et à composer de nouveaux morceaux. Par exemple, le style nommé « Progressive Dixieland » (ou bien dixie-bop) essayait de combiner la mélodie traditionnelle du dixieland et le rythme bebop (par exemple Steve Lacy).

 

Participation : 15 € – TR : 10 € – Étudiants : 5 € – Gratuit pour moins e 18 ans
Renseignements : 06 09 76 29 23

Réservations : <pleinjeu@free.fr>

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