Le 15 juin 2010, le club de lecture de Mount Prospect a tenu séance chez un membre de l’équipe de la Bibliothèque publique, Nancy Pritchard. Cette charmante hôtesse a reçu la délégation sévrienne dans son appartement et leur a offert une authentique tarte aux épluchures de patates, ainsi qu’une discussion autour du livre des plus intéressantes. Une excellente façon de débuter un séjour à Mount Prospect !
Après avoir dégusté la tarte, le groupe a décidé de passer aux choses sérieuses, et d’aborder la discussion du livre. Tout d’abord , c’est la forme littéraire qui a intrigué, certaines personnes étaient perdues dans la correspondance de Juliette, tandis que d’autres trouvaient la forme entraînante et sobre, capable de fournir sans lourdeur une multiplicité de points de vue. Un participant nota cependant que malgré tout le style des lettres restait très homogène et que l’écriture en elle-même n’était pas variée ni même particulièrement littéraire. Un autre participant a répliqué que les lettres avaient leur voix propres, et que les auteurs avaient délibérément écrit un texte simple afin de toucher un large public.Le sujet suivant fut la guerre, l’occupation et Guernesey. Il fut noté que la force du livre était de parler d’une période très dure d’une façon qui n’était pas excessivement dramatique, parfois même comique, tout en restant assez informative sur le fond.
La discussion porta ensuite sur l’île de Guernesey : certaines personnes l’avaient déjà visitée, tandis que d’autres étaient maintenant très curieux de la découvrir. Plusieurs participants partagèrent aussi leurs expériences personnelles par le biais des souvenirs de guerre de leurs parents, présents en Europe à cette époque. Certains lecteurs étaient vraiment intéressés par cette période de l’histoire et voulaient que le livre leur en dise plus, tandis que d’autres trouvaient ce sujet suffisamment difficile et étaient satisfaits de la façon dont cela avait été traité. Il fut noté que l’autre livre des lectures croisées, « Suite Française », se concentrait également sur cette période, et pouvait être un bon complément pour ceux que le thème intéressait. Les participants évoquèrent également le fait que le livre ne dépeignait pas l’occupation de manière manichéenne, les allemands n’étant pas systématiquement des monstres, la guerre étant une expérience traumatisante pour tous, qui avait chamboulé les valeurs et les repères. L’histoire d’amour « incorrecte » entre Elisabeth, qui meurt dans un camp de concentration, et Christian, le docteur allemand, en était l’illustration parfaite.
Finalement, on aborda les affaires de cœur de Juliette, et une discussion sauvage s’ensuivit. Etait-il plausible qu’elle abandonne un riche et jeune dandy américain au profit d’un pauvre fermier de Guernesey ? Un lecteur masculin fit remarquer que tout cela était vraiment de la fiction ! Pour terminer cette sympathique discussion, le groupe en conclut que Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates était un livre charmant, avec de nombreuses facettes, qui cachait sous ses dehors humoristiques des sujets parfois difficiles, comme la guerre, la collaboration, la liberté individuelle et la réalisation de soi.
The Mount Prospect Literary and Potato Peel Pie Society
On June 15, 2010 the Mount Prospect Literary (and on that occasion Potato Peel Pie) Society held a session at Nancy Pritchard’s house of the Mount Prospect Public Library staff, a cosy place and a warm hostess, who received the Sèvres delegation and treated them to a delicious authentic potato peel pie and a great discussion around the book ! A great way to start the week in Mount Prospect indeed !
After eating the pie, the group finally decided to get the job done and engaged in a witful conversation concerning the pros and cons of the book.
First of all, it is the literary form that intrigued and some people found it difficult to follow the story through Juliet’s mail, while others found it enthralling and a good way to say a lot in a few words, while also providing multiple points of view effortlessly. It was noted by one of the participants that nonetheless the style of the letters was very homogeneous, and that the writing itself was not very varied or particularly “brilliant”. To this, another participant answered that the letters did have their own “voices” and that the authors had deliberately written an easy text, wanting to touch a large audience.
The next subject was the war period, the occupation and Guernesey. It was noted that the strength of the book was to describe a harsh period in a way that is not overtly dramatic and even often comical while still being evocative and informative. The group discussed the island of Guernesey : some had been there and others now wanted to visit it very much ! A few participants also shared they own personal experiences through the stories of their parents who had been prisoners of war during that period. Some readers were very interested by the description of the era and wanted the book to tell them more about it, while others found the subject harsh and were content with the way it had been treated. It was noted that the other book of the Book Crossing, “Suite Française” was very focused on that period and made for a good follow-up for those interested by the subject. The participants also talked about how the book depicted the occupation in a non-manichean way, how the Germans were not systematically portrayed as “evil” and how it showed that the war was a terrible experience for all parties involved, and that all values had been turned upside down : the “incorrect” love story between Elisabeth, who dies in a concentration camp, and Christian, the german doctor, illustrating that dramatically.Finally, Juliet’s romance was discussed, bringing about a hectic argument about how plausible it was that she would abandon a rich handsome american dandy to a poor farmer of Guernesey. A male reader suggested that this was, after all, fiction !
To conclude this nice discussion, the group agreed that this was a charming book with many facets, hiding under its refreshing wit and humor some deeper meanings about many difficult subjects such as the war, collaboration, individual freedom and self-realization.
Le jeudi 22 avril 2010 après-midi, 16 enfants de 6-8 ans du centre de loisirs Brimborion sont venus à la bibliothèque. Nous avons fait une séance autour de Zou n’a pas peur.
Après la lecture de l’album, nous leur avons proposé deux activités :
Reconstitution de l’histoire : les enfants ont remis dans le bon ordre des images du livre (préalablement scannées et imprimées) et ont ensuite raconté l’histoire avec leurs propres mots.
Réalisation de dessins de ce qui leur fait le plus peur. Quelques enfants ont dit n’avoir peur de rien, mais tous ont finalement trouvé une chose à effrayante à dessiner, voire plusieurs pour certains ! Beaucoup d’araignées et de méchants (voleurs, tueurs, …) dans ces réalisations, mais aussi de fantômes ! Pourtant, quand on leur demande si les fantômes existent, la plupart répondent que non. Un petit garçon a cependant fait remarquer qu’«on peut pas savoir si ça existe ou pas puisqu’ils sont invisibles ! »
Cette séance, qui s’est déroulée dans la bonne humeur, a également permis une discussion intéressante autour de la peur, et notamment autour de cette question : les parents ont-ils peur eux aussi ? La réponse fut un oui unanime !
Les plus courageux peuvent cliquer ici pour voir les dessins !
Sur le modèle de trois albums présentés à la classe:
–La Maison à dormir debout
– Dans Paris
– Zoom
L’Espace jeunesse de la Bibliothèque et les CE1 de l’Ecole Gambetta (accompagnés de leur enseignante, Madame Mauhé) ont réalisé un atelier d’écriture collective sur deux projets. La phrase de départ ayant été dans les deux cas donnée :
Voici les deux poèmes réalisés
Dans cette baleine, il y a un bateau
Dans ce bateau, il y a un pirate
Sur ce pirate, il y a un chapeau
Sur ce chapeau, il y a une plume
Sur cette plume, il y a une puce
Dans cette puce, il y a un microbe
Le microbe renversa la puce
La puce renversa la plume
La plume renversa le chapeau
Le chapeau renversa le pirate
Le pirate renversa la bateau
Le bateau renversa la baleine
Et la mer Méditerranée fut toute retournée!
2: Dans la forêt il y a…
Dans la forêt
Il y a une cabane
Dans cette cabane il y a une fenêtre
A travers la fenêtre, il y a un lit
Sur ce lit, il y a un livre
Dans ce livre, il y a des images
Sur ces images, il y a les 3 petits cochons
Les 3 petits cochons vont manger les images
Le livre va disparaître…
Les 3 petits cochons vont sauter sur le lit
Le lit va briser la fenêtre…
La fenêtre va casser la cabane
La cabane va détruire la forêt !
Jeudi 22 avril 2010, un groupe de 20 enfants âgés de 3 à 5 ans du centre aéré Beauregard de Sèvres sont venus nous rendre visite à la bibliothèque. Nous avons lu « Zou n’a pas peur » et « Il y a un cauchemar dans mon placard » (de Mercer Mayer) :
Deux histoires sur le thème de… LA PEUR !
Puis chaque enfant a réalisé un dessin de quelque chose d’effrayant (mais pas trop quand même) : araignée, serpent, monstre, dragon, fantôme… voici une sélection de dessins
Nous sommes dans le Londres de l’après-guerre. Juliet, jeune écrivaine britannique, cherche le sujet de son prochain roman. Elle reçoit une lettre d’un natif de l’île de Guernesey et décide d’établir une correspondance avec lui. Celui-ci est membre d’un club de lecture créé afin de camoufler en vérité la dégustation d’un cochon rôti… Peu à peu, Juliet va établir un lien avec les autres membres du club et découvrir le destin hors du commun de ces petites gens lors de l’occupation allemande. A tel point que la vie de cette femme va en être bouleversée… Un peu désarçonnée au départ par la forme épistolaire de ce livre (pas facile de s’y retrouver parmi tous les protagonistes !), j’ai été conquise par les personnages truculents et attachants de ce charmant roman emprunt de beaucoup d’humanité.
Lundi 3 mai, le club de lecture de la ville s’est réuni pour une session spéciale dédiée aux romans sélectionnés pour la lecture croisée.
C’est avec grand enthousiasme que les 10 participantes ont accueilli le Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates : « une vraie bouffée d’oxygène », « un livre à offrir », « un roman que l’on a envie de partager ».
Plusieurs thèmes ont séduit dans ce livre : l’esprit de camaraderie, la tendresse, l’humanité des personnages pendant le blocus dont ont été victimes les habitants de Guernesey. On retient l’humour et la vitalité que dégage le personnage de Juliet. Les différences sociales et culturelles s’effacent, ne restent que l’amitié et la triste disparition d’Elizabeth que chacun tente d’expliquer.
On retient aussi la forme inhabituelle de ce roman : certaines participantes ont, au premier abord, éprouvé des difficultés à apprécier le style épistolaire.
La multitude de personnages et leurs prénoms plutôt originaux ont surpris aussi.
La discussion s’est naturellement portée sur le contexte historique du livre. La situation des habitants des îles anglo-normandes pendant la deuxième guerre mondiale est parfaitement décrite dans le roman.Les participantes ont évoqué d’autres romans qui pourraient compléter et enrichir cette lecture:
– Les travailleurs de la mer de Victor Hugo, ouvrage que l’auteur a dédié aux habitants de Guernesey
– La forme épistolaire et l’amitié se retrouvent notamment dans deux grands romans du xxe siècle : 84, Charing Cross Road de Helene Hanff et Inconnu à cette adresse de Kathrine Kressmann Taylor.
L’autre roman choisi pour cette lecture croisée, Suite française, fait écho au Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates : malgré une forme et un style d’écriture résolument différents, ces romans nous transportent au cœur de la guerre, de l’occupation nazie, de la cruauté mais aussi de l’amitié et des relations difficiles ou ambiguës avec l’occupant.La plupart des participantes avait lu le roman à sa sortie en 2004, date à laquelle il fut récompensé par le prix Renaudot. On évoque le style admirable de l’auteur, la précision des descriptions de l’exode mais aussi des personnages du roman. Mais c’est le contexte de la création de l’œuvre qui interpelle le plus : la déportation d’Irène Némirovsky au cours de l’écriture du roman, la dissimulation des manuscrits, puis leur découverte en 1998 par ses filles.
Here is the list of books that have been chosen for the Joint Book Club :
Adult :
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